14 mai 2024

Trimeurs

À propos de l’ouvrage Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine dirigé par Éric Geerkens, Nicolas Hatsfeld, Isabelle Lespinet-Moret et Xavier Vigna, éditions La Découverte, 450 pages, 46 francs ISBN 978-2-707-19984-3

Publié dans le supplément INDICES de L’Agefi, février 2020.

Cet ouvrage collectif propose un inventaire des enquêtes ouvrières à l’échelle européenne. Regroupant en tout vingt-sept chapitres, il est divisé en trois grandes parties intitulées: Les moments, Configurations d’enquête, et Démarches d’enquête.

La première partie (neuf chapitres) indique trois moments historiques où l’enquête ouvrière s’impose dans le débat public européen, une première période autour de 1840 (où l’on retrouve par ex. Louis-René Villermé en France et Friedrich Engels en Grande-Bretagne), une deuxième au tournant des XIXe et XXe siècles et une troisième autour des années 1950 et 60. La deuxième partie (onze chapitres) met en avant les focales des enquêtes (par ex. enquêtes féministes, enquêtes sur les grèves, sur le sans-travail…), ainsi que les qualités des enquêteurs (sociologues, médecins du travail, romanciers, ouvriers, inspecteurs du travail…). La troisième et dernière partie (sept chapitres) éclairent les différentes démarches d’enquête à travers le temps: leurs raisons et leurs objets.

«L’ouvrage propose ainsi un étonnant voyage à ses lecteurs s’il leur fait parcourir l’Europe en tous sens, il les dépayse en les conduisant de la Vienne impériale aux taudis de Manchester et des cités minières du Borinage jusqu’aux usines Mirafiori de Turin. Il revisite aussi des figures illustres des sciences sociales – Engels, Le Play, Weber ou Halbwachs –, les faisant voisiner avec des artistes, Zola et les écrivains naturalistes ou les cinéastes autour de Chris Marker autant qu’avec des collectifs soudés par un engagement, des jocistes de Belgique et de France aux militants révolutionnaires français et italiens des années 68.»