13 mai 2024
L'avenir est notre affaire

Disruptions et vigilance démocratique

À propos de l’ouvrage L’avenir est plus que jamais notre affaire. L’impact des grandes disruptions, de Daniel Brélaz, éditions Favre, 144 pages.

Compte-rendu paru dans L’Agefi, supplément mensuel INDICES, novembre 2019.

Le titre de l’ouvrage de D. Brélaz rappelle celui de D. de Rougemont de 1977 – L’avenir est notre affaire. S’il signale une urgence ardente, l’auteur insiste sur des pistes de solutions concrètes, de façon critique, toujours pondéré. Brélaz est un roc, qui ne s’emporte pas. Moins littéraire que son prédécesseur neuchâtelois, moins philosophique que ne l’était le philosophe genevois J. Deshusses et son sublime ouvrage de 1978 – Délivrez Prométhée –, le Vaudois, mathématicien de formation, n’en offre pas moins des analyses pour comprendre les enjeux contemporains et des pistes pour sortir de l’âge du carbone et du dérèglement climatique d’ici 2050 au plus tard.

Dans une première partie, l’homme politique, expert en énergie, en finances et en politique des transports, sans qu’on puisse le limiter à cela tant il déborde d’actions politiques, expose sa trajectoire et ses réalisations. Ensuite, il traite de près de quinze thèmes de société «disruptifs» (énergie, transports, habitat, alimentation, éducation, santé et longévité, économie et finances, économie circulaire, emploi et chômage, sécurité civile et militaire, etc.), non sans avoir préalablement défini ce qu’il faut entendre par le mot. «Je considère comme disruptives, précise-t-il, les innovations capables de créer de profonds changements dans la société ou les produits technologiques».

Dans la troisième partie, prospective, l’auteur illustre les changements à travers des nouvelles d’une à deux pages décrivant des futurs possibles dans cinquante ans. Il démontre ainsi l’importance extrême des choix qui seront faits et donc de la vigilance démocratique.